mercredi, mars 01, 2006

Le chomage des chameaux



En Afrique aussi, la mondialisation fourre son nez dans le slip des hommes et fait des ravages.
Cà se passe au Mali . Là -bas, comme sur une partie du continent, des Libanais ont importé des 4x4 asiatiques pour les vendre à des africains. c'est bien pratique les 4x4. Surtout dans le désert, face aux dunes de sable. Sauf que çà commence à menacer certaines traditions.

Depuis des temps bien lointains, des communautés de nomades participent au commerce du sel. Deux fois l'année, depuis longtemps, des hommes se rendent aux mines de sel, au nord de Tombouctou. On les appelle les Azalaïs : des caravanes d'une centaine de chameaux. 900 km à pied à côté des chameaux, un périple de 4O jours aller-retour.
Mais la jeune génération ne l'entend pas de cette oreille, et commence à écouter plutôt la douce mélodie de l'argent facile. Pour certains, ils vont en Mauritanie vendre leurs chameaux. A Nouakchott, en échange de 66 chameaux, ils se tapent deux ou trois putes et repartent avec un énorme 4x4 rutilant.
Le 4x4 permet de faire le voyage à la mine de sel en quelques jours, d'en ramener beaucoup plus.
Ces épopées en chameaux étaient pourtant pour la communauté nomade un rite, une tradition, et une initiation pour les jeunes touaregs, et une grande fête était organisée pour fêter le retour des voyageurs. Plus de fête. Plus de tradition. Plus de rite. On gardera les costumes et les habits traditionnels pour faire des photos avec les touristes, toujours plus nombreux dans cette région du monde.
Les chameaux, eux, perdent leur emploi et deviennent des clandestins en Mauritanie.
Mais çà bien sûr, tout le monde s'en tape des chameaux maliens.
Southspirit.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Des chameaux qui ne peuvent plus bosser,c'est con.

7:52 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home

FreeCompteur.com